La charge d’entraînement
Tu repars après une pause plus ou moins longue, ou tu débutes… le problème auquel tu seras vite confronté sera ta charge d’entraînement. Connaître ta charge d’entraînement te permettra de reprendre l’entraînement de manière progressive, sans brusquer les étapes…
Cela t’éviteras sûrement des blessures qui apparaissent 4 à 6 semaines après ta reprise souvent en raison d’un manque de temps pour l’adaptation de tissus, contrairement au souffle qui lui revient plus rapidement…
Bref, voici quelques pistes….
Que se cache-t-il derrière cette notion ?
Il s’agit d’un valeur calculée en fonction des entraînements sur une période et donc une estimation de la sollicitation de ton corps. En d’autres termes, cela permet de quantifier l’impact des entraînements d’un sportif.
La charge d’entrainement n’est pas que liée à la distance ou que liée à la difficulté des séances subies et elle prend aussi en compte les autres activités réalisées (préparation physique ou entrainements croisés, …)
Optimiser ses entrainements !
Ni trop, ni trop peu…. ta charge d’entrainement te permettra de savoir ou tu te situes… Trop, tu risques le sur-entraînement et donc des blessures, … trop peu, le manque de stress de ton corps ne te fera pas (ou moins) progresser.
Quelles méthodes ?
Il existe 3 méthodes Bannister 1975, Foster 1998, Andrew Coggan 2000
Bannister : via TRaining IMPulse – « TRIMP »
En 1975, le modèle développé par Banister met en correspondance la fréquence cardiaque et la durée de l’exercice. On obtient le TRIMP (TRaining IMPulse) qui correspond à un stimuli d’entraînement.
- FC de repos, FC Maximale et FC moyenne de la séance (Bannister et Morton)
- Coefficient de charge sur chaque zone d’entraînement et temps passé dans chaque zone (Edwards et stagno)
Foster : via le ressenti du sportif
Cette méthode quantifie la charge d’entraînement à partir de la perception de l’effort ressenti par le sportif via l’échelle d’évaluation de Borg qui distingue 10 niveaux de difficulté de l’exercice.
La charge d’entraînement est le résultat de la durée de la séance x l’indice de difficulté. La variabilité de l’entraînement se mesure grâce à deux index.
- la monotonie permet de situer la charge de travail immédiate au regard de la moyenne de toutes les autres
- la contrainte de l’entraînement (charge d’entraînement totale de la semaine x Indice de monotonie) permet de mesurer l’effet de la séance réalisée (Monotonie) au regard de toutes les autres de la semaine. Plus l’indice de monotonie augmente plus la contrainte augmente.
Coogan : via la puissance
Cette méthode quantifie la charge d’entraînement à partir de la captation de la puissance. Si cela est connu des cyclistes, pour la course à pied on en est au début. Le capteur Stryd propose cette notion et certaines montres comme les dernières Coros proposent cette métrique.
Méthode | Avantages | Inconvénients |
Foster | Facile à appliquer, ne nécessite aucun capteur à part une montre pour connaitre la durée de la séance | Fonctionne au ressenti Echelle de Borg entre 1 et 10 Susceptible de varier en fonction de critère extérieur (météo, humeur du jour) |
Bannister | Utilisée sur Strava par exemple notion de TRIMP Calculé via la Fréquence cardiaque | Des critères extérieurs, comme la forme du jour, peuvent influencer la fréquence cardiaque |
Coggan | Indication donnée par la puissance. un watt est un watt Utilisée en cyclisme | Nécessite un capteur de puissance pour la course à pied (style Stryd) |
En fin de compte, c’est aussi et surtout le boulot d’un coach 🙂
En plus, de faire attention à la progressivité de l’entrainement, il te donnera des semaines allégées ou du repos pour que arriver en pleine forme au jour J.